Une maison des artistes
Compagnies et artistes associés
Guillaume delaveau
Metteur en scène et scénographe associé pour la saison 2017/2018
Plasticien de formation, Guillaume Delaveau intègre en 1996 l’École du Théâtre National de Strasbourg. Il y travaille notamment avec Luca Ronconi, rencontre qui transforme profondément son rapport au théâtre. Il collabore comme assistant à la mise en scène avec Jean-Louis Martinelli sur OEdipe le tyran de Sophocle. À sa sortie de l’Ecole en 1999, il assiste Matthias Langhoff au Burkina Faso sur Prométhée enchaîné d’Eschyle. À son retour d’Afrique, il fonde la Compagnie X ici avec d’anciens élèves du TNS et crée Peer Gynt / Affabulations d’après l’oeuvre d’Henrik Ibsen. Il entame une collaboration avec Célie Pauthe, pour qui il a déjà signé plusieurs scénographies : Long voyage du jour à la nuit d’Eugene O’Neill, Yukonstyle de Sarah Berthiaume, Un amour impossible de Christine Angot et aujourd’hui, Bérénice de Racine, créé en 17/18 au CDN. Comme metteur en scène, il s’attache à des destins tragiques tels que celui de Philoctète, Sigismond, Iphigénie ou Oreste et aborde le fanatisme religieux avec Massacre à Paris de Christopher Marlowe. À partir de 2008, il ouvre un long cycle sur la figure de l’artiste ; avec Van Gogh, Prométhée, Torquato Tasso et Robert Walser, il questionne les processus de création, la place de l’artiste au sein de la société autant que l’intransigeance de l’art. Après sa rencontre avec Pierre Michon, dont il crée Vie de Joseph Roulin, il se lance dans l’adaptation de récits. Au CDN de Besançon, il a déjà présenté en 2014 Ainsi se laissa-t-il vivre, d’après Robert Walser et en 2015 Histoires à la noix, son premier spectacle jeune public. Cette saison, il crée au CDN La Passion de Félicité Barette, d’après Trois contes de Flaubert.
Violaine Schwartz
Auteure associée pour la saison 2017/2018
Violaine Schwartz est comédienne, chanteuse et auteure. Formée à l’école du Théâtre National de Strasbourg, elle joue notamment sous la direction de Jacques Lassalle, Georges Aperghis, Alain Ollivier, Marcel Bozonnet, Frédéric Fisbach, Pierre Ascaride, Ludovic Lagarde, Gilberte Tsaï, Charles Tordjman, Pierre Baux, Guillaume Delaveau et Célie Pauthe. Avec la contrebassiste Hélène Labarrière, elle crée en 2009 J’ai le cafard, récital de chansons réalistes, présenté au CDN en novembre 2015. Auteure nominée pour le Prix Femina (La tête en arrière, 2010, éditions P.O.L.), elle a ensuite obtenu le prix Eugène Dabit pour Le Vent dans la bouche (2013, éditions P.O.L.). Une adaptation théâtrale de Le Vent dans la bouche a été créée à Lyon en 2013 par Pierre Baux et Violaine Schwartz elle-même. Son premier texte pour le théâtre, Io 467, publié aux Solitaires Intempestifs, a été créé en 2013. Depuis 2010, elle est aussi l’une des Papous de l’émission culte des amateurs de mots sur France Culture. En 2015, elle écrit Comment on freine ? suivi de Tableaux de Weil publié chez P.O.L. Comment on freine ? a été mis en scène par Irène Bonnaud et Tableaux de Weil, réalisé à partir d’interviews d’anciennes ouvrières du textile de Besançon, fut joué par les comédiens du DEUST Théâtre. En 16/17, Violaine Schwartz a entrepris une résidence à Mouthe et à Besançon pour le projet de création Je suis d’ailleurs et d’ici. Elle écrit à partir de récits de demandeurs d’asile rencontrés notamment par le biais du Collectif de Défense des Droits et Liberté des Étrangers. Le spectacle sera créé cette saison au CDN puis joué hors les murs, en tournée régionale.
Siwa
Siwa est une plateforme artistique qui donne visibilité en Europe aux productions culturelles du monde arabe les plus expérimentales ; et qui en réciprocité fait connaître des expériences artistiques françaises au Maghreb et en Irak. Le CDN s’associe, durant toute la durée du mandat de Célie Pauthe, avec la plateforme Siwa pour développer des projets de recherche et de création fondés sur les notions de rencontre et de déplacement. C’est ainsi que Célie Pauthe et deux metteurs en scène irakiens : Haytham Abderrazac – metteur en scène et acteur travaillant à Bagdad depuis plus de trente ans, formateur à l’Institut des Beaux Arts de Bagdad et directeur de la troupe Training Space Workshop, et Mokhallad Rasem – jeune metteur en scène exilé à Anvers depuis 2006, associé au théâtre de la Toneelhuis d’Anvers dirigé par Guy Cassiers – ont décidé d’entreprendre une singulière aventure commune : créer à six mains l’Orestie d’Eschyle. Chacun d’eux, selon son regard et dans sa langue, mais ensemble et de manière concertée, en métissant leurs équipes, s’emparera de l’un des volets de ce triptyque millénaire, trésor de philosophie politique, inséparable de l’avènement de la démocratie. Depuis 2014 ils ont ainsi travaillé par étape. Après trois résidences en France (à la Saline royale d’Arc et Senans, au CDN de Besançon, à la Fonderie au Mans), le travail continue au cours de cette saison à Badgad où ils seront présents en mai et août/sept 2017, avant de revenir à l’automne 2018 présenter le travail au public bisontin, dans le cadre d’un focus autour de la création contemporaine irakienne.